Archives mensuelles : février 2014

Pourquoi aimons-nous la musique? Pour toutes sortes de raisons

publié 02/27/2014

Par Jeff King

« Qu’est-ce qui vous plaît dans la musique? » « Tout. »

Merci au réalisateur Cameron Crowe d’avoir prêté une voix non seulement à des personnages de fiction, au journaliste William Miller et à la star du rock Russell Hammond dans son film Almost Famous, mais aussi à tous les autres qui aiment la musique. Fondamentalement, la capacité de créer de la musique est unique à l’être humain…  exception faite des baleines et des oiseaux, qui utilisent des notes musicales pour communiquer.

Bien sûr, la musique a une valeur économique et commerciale. Les gens consomment de grandes quantités de musique lors de toutes sortes d’activités, que ce soit en achetant de la musique, en écoutant la radio, en regardant la télévision, en assistant à des spectacles, en dînant ou en magasinant tandis que joue une musique d’ambiance ou en visionnant des vidéos sur YouTube. Toutes ces activités ont une immense valeur économique et culturelle. Il y a une forte tendance à ce que la musique participe à la majorité de ce que l’on fait.

Mais pourquoi aimons-nous la musique?

Pour certains, c’est pour les émotions qu’elle provoque. L’excitation, le calme, la rage, la sérénité, la haine et l’amour sont autant d’émotions qui émanent de la bonne chanson au bon moment. La chanson « Killing in the Name » de Rage Against the Machine provoque une réaction bien différente du Clair de lune de Claude Debussy.

Pour d’autres, c’est l’histoire que la musique raconte. Les mondes qu’évoquent « Eleanor Rigby », « Heartbreak Hotel » et « Blurred Lines » nous font tous rêver. Du moins, c’est mon cas.

Certains aiment la précision technique d’une pluralité d’instruments capables de jouer de façon parfaitement coordonnée. D’autres sont emballés par de subtils détails qu’ils sont seuls à connaître. L’avion que l’on entend au début de « Black Country Woman » ou les exemples innombrables de pistes qui jouent en arrière-plan. La musique avait ses « Easter Eggs (œufs de Pâques) » bien avant qu’on sache ce qu’ils étaient.

Un autre impact très important de la musique est sa capacité de nous faire voyager dans le temps et dans l’espace. Dès que j’entends le thème musical de Sesame Street, je suis aussitôt transporté à l’automne 1969, dans la maison de mes parents, elle-même transportée sur Sesame Street et ses jours ensoleillés.

Il y a certainement beaucoup à dire sur le concept que la musique est comme la trame sonore de nos vies. Quel que soit ce qui nous attire en elle, la musique fait indéniablement partie de notre expérience et de notre culture quotidiennes. Il suffit d’imaginer le monde sans musique pour que notre expérience soit soudainement beaucoup moins heureuse, enrichissante et gratifiante.

Bien sûr, pour que notre société profite de toutes ces musiques, il faut tout un écosystème qui préserve l’équilibre entre les créateurs et les consommateurs de contenus. Nous soutenons les modèles d’entreprises traditionnels et novateurs qui respectent à la fois la valeur de la musique et les droits des consommateurs.

Sur ce front, la SOCAN veille à ce que ses liens avec ses adhérents soient vus comme une relation précieuse et productive. Et ce qui importe encore plus est qu’une licence de la SOCAN doit être accueillie comme créatrice de possibilités et non comme un fardeau.

Après tout, la SOCAN, elle aussi, aime la musique.

Le nouveau programme de la SOCAN Autorisé à vous divertir

publié 02/18/2014

Par Jennifer Brown

Avec l’économie qui tarde à redevenir vigoureuse et cet interminable hiver au froid mordant, il n’y a rien d’étonnant à ce que nous souhaitions tous nous amuser un peu. Voici donc le nouveau programme de la SOCAN Autorisé à vous divertir (AAVD), qui constitue un excellent moyen pour les entreprises de démontrer que la musique participe à leur réussite et qu’elles appuient les artistes de talent qui l’ont composée.

Depuis trop longtemps, nous avons vu les consommateurs et les créateurs de musique comme des entités distinctes, alors que chacune a besoin de l’autre. Or, le programme Autorisé à vous divertir est une façon amusante d’afficher cette admiration mutuelle. Tout comme un énorme bouton « J’aime », vous pourrez savoir grâce à l’image AAVD que vous entrez dans un établissement appartenant et géré par des amateurs de musique et de grands appréciateurs.

Promenez-vous dans n’importe quel centre d’achats, club, restaurant ou studio de culture physique et vous verrez que vous êtes toujours entouré de musique. Ce n’est pas par hasard ni accidentel. La plupart des propriétaires d’entreprise savent pertinemment qu’ils ont besoin de musique pour créer une atmosphère dans leur établissement qui rehaussera l’expérience de leur clientèle : la musique attire les gens dans les magasins, les restaurants, les bars, les clubs et ainsi de suite.

C’est un fait : la musique est une valeur ajoutée.

Et aujourd’hui, ces mêmes propriétaires souhaitent manifester leur appui à une rémunération équitable pour les créateurs d’une façon divertissante. Le programme Autorisé à vous divertir vise à rapprocher réellement les propriétaires, les créateurs et la clientèle, à en faire des partenaires afin de veiller à ce que les créateurs soient correctement rémunérés et pour que les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique puissent reconnaître les entreprises qui apprécient la valeur qu’ils apportent à leur entreprise.

Le programme AAVD comportera des éléments dans les médias sociaux, avec des concours et des mesures d’incitation pour les membres de la SOCAN, ses titulaires de licence et le grand public afin de partager idées et anecdotes lorsqu’ils aperçoivent l’autocollant AAVD. Celui-ci ne représente pas seulement une décision éthique et juridique pour les entreprises, mais leur offre aussi l’accès au répertoire mondial de la musique.  En devenant AAVD, les entreprises expriment leur appui envers la musique devant leurs consommateurs, leurs employés, leurs partenaires et les quelque 120 000 auteurs, compositeurs et éditeurs de musique membres de la SOCAN. L’emblème symbolise le respect de la création musicale, le traitement équitable et le divertissement.

Et si vous êtes un auteur, un compositeur ou un amateur de musique, faites passer le mot et affichez votre soutien à ces propriétaires d’entreprise. Partagez vos commentaires à propos d’AAVD sur Twitter (@SOCANmusique), aimez-nous sur Facebook (SOCANmusique) et assurez-vous d’utiliser le mot-clic #AAVD!

Le mot du président : L’importance de CanCon

publié 02/10/2014

Par Stan Meissner

On ne peut se préparer à l’avenir sans comprendre le passé. Pensons à la règle du contenu canadien sur nos ondes, et comment elle a changé notre industrie. Je suis assez vieux pour me souvenir du temps où la majorité des enregistrements diffusés sur nos ondes étaient des reprises de succès venus d’ailleurs. Les artistes locaux devaient se produire à l’étranger pour survivre et nos ondes étaient envahies par de la musique créée par d’autres.

Avec la création du Conseil de la radio-télévision canadienne en 1968 puis du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en 1976 et avec la Loi sur la radiodiffusion, plusieurs principes ont été établis. La loi stipule que « toutes les entreprises de radiodiffusion sont tenues de faire appel au maximum, et dans tous les cas au moins de manière prédominante, aux ressources — créatrices et autres — canadiennes pour la création et la présentation de leur programmation ». Ceci a été précisé par le système MAPL, qui définissait dès 1971 le cadre du contenu canadien : on devait diffuser un minimum de 25% de contenu canadien, ce qui fut augmenté à 35% en 1999.

Les résultats ne se sont pas fait attendre et les artistes et groupes canadiens ont commencé à avoir beaucoup de succès à partir des années 70. Dès les années 80, l’industrie musicale était en plein expansion. De nombreuses compagnies de disques et de production vidéo indépendantes, des producteurs, gérants, studios d’enregistrement et organisations sont apparus, qui pouvaient rivaliser avec leurs semblables à l’international. Ceci a créé une base solide pour des centaines d’artistes qui ont ainsi pu obtenir le succès ici et ailleurs.

La règle du contenu canadien s’appliquant aussi à la télévision, notre production télé a nourri de nombreux talents. Pensons à l’Oscar et à l’Emmy remportés cette année par Mychael Danna grâce à son talent bien sûr, mais aussi parce qu’il a pu travailler sur de solides fondations en raison de notre règlementation. Ce fut toute une année pour nos membres, et Eric Baptiste vous en dit plus sur ce sujet en page 4.

Nous espérons qu’avec l’avènement de services comme Spotify, Pandora et iTunes Radio ou de diffuseurs comme Netflix, nous aurons aussi un minimum de contenu canadien. C’est tout un défi, mais nous devons y faire face. Dans un autre modèle d’affaires, celui de la radio satellite Sirius/XM, ce service doit offrir un certain nombre de stations canadiennes comme condition de sa licence au pays. Bien que cela n’atteigne pas les pourcentages auxquels nous sommes habitués, au moins ces  stations canadiennes sont disponibles dans l’ensemble du réseau et donc nous assurent une diffusion même aux États-Unis.

L’avenir sera sans doute différent et nous devrons être créatifs afin de nous servir de ce que l’histoire nous a appris au sujet de la valeur du contenu canadien pour l’économie musicale.

Pour envoyer un courriel au président: president@socan.ca